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dégonfle le tube et s’en va plus loin. Le mal est fait.

Les petits écrits sont bien variés et comprennent des genres dont l’odieux le dispute à la bêtise. De petites brochures éditées en Hollande, vendues sous couvertures fermées, dix fois plus que cela ne coûte, indiquent des recettes dégoûtantes ou stupides. Des brochures mieux présentées annoncent des vues extrêmement troublantes. Le nigaud s’y laisse pincer une fois et n’y revient pas, mais il y en a qui sont réellement obscènes. Il s’en vend de très précises à la porte même du Lycée de C., dans le centre de la France. Elles racontent généralement une nuit de noces, toujours la première, avec gravures à l’appui. Le jeune collégien achète et fait acheter. C’est l’école de la débauche installée à côté de l’autre. Ces documents se vendent dix centimes, ou vingt au plus. Le potache économise son croissant ou sa brioche, et s’empoisonne. Des camelots s’installent sur les places, dans des endroits très fréquentés, non loin des écoles ou des casernes. À même le sol ou sur une table à tréteaux, ils exposent leur marchandise, Ce sont des boutons, des peignes, etc., ou bien des chansons, et tout en faisant l’article, ils offrent des plaquettes contre