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fond de la galerie, une entrée « réservée aux grandes personnes », dix centimes de supplément, réserve, en effet, quelque chose de plus cru. En six tableaux est décrit ce que fait un militaire dans une chambre de prostituée. Et c’est cela que l’on montre impunément dans toutes nos villes de France à l’occasion des fêtes patronales. Ce qui est incroyable, c’est que les municipalités autorisent ces boutiques à propager ces honteux spectacles. Ce sont elles qui font de l’argent en louant aux forains les emplacements. Mais pourquoi le commissaire de police ne vérifie-t-il pas ces installations ? Pourquoi ? oui, pourquoi ? Allez donc demander à l’administration de pratiquer la vertu et de la protéger.

Cependant, quand on peut signaler un établissement de ce genre aux maires, le résultat est généralement concluant. La baraque fait place nette le lendemain même.

Une forme plus dangereuse d’immoralité pratiquée par certains forains se trouve dans les petits édicules en toile de tente, sur le fronton desquels on lit : « La belle Isaure » ; « la belle Fatma et ses sultanes » ; « l’Étoile », etc., etc. Sur la porte se tient une jeune femme pas du tout jolie, mais assez avenante, qui invite discrète-