Page:Pourtale - Considérations sur la contagion et la génèse de la maladie du coït.djvu/8

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

D’après la signification que nous attachons au mot contagion, nous appellerons maladie contagieuse, toute affection susceptible de se reproduire chez un sujet sain, soit qu’elle passe directement du corps malade dans celui qui ne l’est pas, soit qu’elle puisse être immédiatement transmise par le moyen de l’air, par les objets qui ont servi aux malades, par les vêtements des personnes qui les ont approchés, par les animaux d’espèces différentes, etc.

Toute maladie contagieuse à une génèse qui de tout temps a été étudiée par les pathologistes avec activité, et en vain. Cependant l’hygiène et la police sanitaire trouveraient un grand intérêt à la solution de cette question, mais le voile épais qui l’enveloppe a tenu en échec jusqu’aujourd’hui les investigations les mieux combinées. Depuis des siècles, la science cherche la nature intime des virus, mais loin d’arriver à des données positives, elle est réduite encore à formuler les hypothèses les plus contradictoires qui sont le point de départ et de malentendus sans nombre, et d’interminables controverses.

L’observation rigoureuse des faits, et l’expérimentation peuvent seules donner une solution satisfaisante à ces questions doctrinales ; il faut laisser de côté toutes ces théories qui ne sont qu’imaginaires et qu’on donne comme principes indiscutables pour peu qu’elles paraissent rationnelles. La génèse des maladies contagieuses n’a pas échappé ni aux contre-coups, ni aux vicissitudes des idées hasardées qui ont eu cours sur la nature des virus.

Nous pouvons, à ce point de vue, réunir en deux classes