Page:Poussin - Collection de lettres, 1824.djvu/35

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P. S. Monsieur, je vous supplie, s’il se présentait la moindre difficulté en l’accomplissement de notre affaire, de la laisser aller à qui la désire plus que moi ; car, à la fin, tout autant peux-je servir ici le Roi, Monseigneur le Cardinal, Monseigneur de Noyers et vous, comme de là aussi bien. Ce qui me fait promettre, est en grande partie pour montrer que je suis obéissant. Mais, cependant, je mettrai ma vie et ma santé en compromis, pour la grande difficulté qu’il y a à voyager maintenant, outre que je suis malsain : mais enfin je remettrai tout entre les mains de Dieu et entre les vôtres. J’attends votre réponse.



LETTRE DE SA MAJESTÉ LOUIS XIII,
AU SIEUR POUSSIN[1].

Cher et bien-amé, nous ayant été fait un rapport par aucuns de nos plus spéciaux serviteurs, de l’estime que vous vous êtes acquise, et du rang que vous tenez parmi les plus fameux et les plus excellents peintres de toute l’Italie, et désirant,

  1. Cette lettre est tirée de l’ouvrage de Félibien, intitulé : Entretiens sur les vies et les ouvrages, etc., in-4o, tome II, pag. 332.