Page:Poussin - Collection de lettres, 1824.djvu/382

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tions que l’on a rassemblées ici : l’authenticité semble en être suffisamment garantie par celle des premières,

Félibien, Tome II, page 349[1]

Le 2 juillet 1643, avant de commencer le Ravissement de saint Paul, que M. de Chantelou lui avoit demandé, pour servir de pendant à un petit tableau de Raphaël (la Vision d’Ézéchiel), Poussin lui écrit :

« Qu’il craignoit que sa main tremblante ne lui manquât dans un ouvrage qui devoit accompagner celui de Raphaël ; qu’il avoit de la peine à se résoudre à y travailler, s’il ne lui promettoit pas que son tableau ne serviroit que de couverture à celui de Raphaël, ou du moins qu’il ne les feroit jamais paroitre l’un auprès de l’autre ; croyant que l’affection qu’il avoit pour lui étoit asez grande, pour ne pas permettre qu’il reçût un affront. »

En envoyant ce tableau à Monsieur de Chantelou, il lui répète encore, dans une lettre du 2 décembre 1643 :

« Qu’il le supplie, pour éviter la calomnie, et en même temps la honte qu’il auroit qu’on vît son tableau en parangon de celui de Raphaël, de le tenir séparé et éloigné de ce qui pôurroit

  1. Entretiens sur les Vies, etc. Paris, 1688, 2 vol in-4o.