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Aubade à l’Amante







     
L’Aube s’est levée, et vos yeux sont clos,
L’Aube s’est levée et votre pensée,
Par les songes d’or mollement poussée
Sur le lac muet du divin repos,
Goûte le plaisir d’être caressée
Par le rythme lent de ses calmes eaux.



Près de vous j’attends, discret et courtois,
Que, las des douceurs de la somnolence,
Tel un vagabond, librement s’élance
Hors des profondeurs obscures du bois
Où règne en tyran l’orgueilleux Silence,
Ce mélodieux oisel : votre voix.