Page:Procès-verbal de la Commission Municipale du Vieux Paris, 1898, 3.djvu/20

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disséminés dans des musées différents appartenant à l’État.

Ce travail serait fait par un auxiliaire choisi par la Commission.

M. Montorgueil dit qu’il serait bon de faire un appel aux habitants de la ville de Paris pour signaler les curiosités encore inconnues.

M. Victorien Sardou ajoute qu’il existe certainement des maisons possédant des vestiges importants et intéressants du temps passé, et qu’il serait nécessaire de stimuler les propriétaires indifférents.

Ces propositions sont adoptées et la Commission fait appel au concours de la presse, qui s’est montrée si favorable à ses travaux, pour en hâter la réalisation.


5o Sculptures de la cour de l’École des beaux-arts.


M. le Président donne lecture de la nomenclature ci-dessous transmise par M. Jules Guiffrey et relative aux sculptures de l’École des beaux-arts qui présentent un intérêt parisien :

« Monuments ayant fait partie du Musée des monuments français provenant d’anciens édifices parisiens qui se trouvaient encore à l’École des beaux-arts en 1890.

Deux pilastres corinthiens entourant la mosaïque provenant du tombeau de de Thou à Saint-André-des-Arts.

Cuve baptismale de 1542, provenant de Saint-Victor.

Fragments de la chapelle des Commines aux Grands-Augustins.

Fragments de la grande chapelle de Saint-Germain-des-Prés.

Vierge entourée de priants, petit bas-relief dans un cadre, avec inscription provenant du cimetière des Innocents.

Amende honorable, bas-relief provenant des Grands-Augustins (publié par Guilhermy).

15 ou 20 chapiteaux de Saint-Côme, de Sainte-Geneviève-des-Célestins.

Lions provenant du tombeau de Souvré à Saint-Jean-de-Latran.

Trois tombes venant de l’abbaye de Sainte-Geneviève.

Colonnette gothique, avec chapiteau de feuillage, provenant de Saint-Germain-des-Prés.

Petites figures, fronton, écu soutenu par deux écureuils, provenant du cimetière des Innocents.

Dans le jardin :

Une des cariatides de la chaire des Grands-Augustins, par G. Pison (à peine reconnaissable).

Aigle en marbre turquin, du tombeau des Boullenois aux Grands-Carmes.

Tête d’aigle du pont’d’Iéna brisée à l’entrée des alliés en 1814.

Branches de cyprès du tombeau de la princesse de Conti, à Saint-André-des-Arts.

Tête de moine, cul-de-lampe venant de Saint-Côme.

Plusieurs mascarons en pierre, clefs de voûte des anciennes maisons du Pont-au-Change.

Deux grandes figures du tombeau de Pomponne de Bellièvre à Saint-Germain-l’Auxerrois.

Grand bas-relief de Vincennes en marbre, à l’occasion de la paix sous Louis XIV, par Auguier.

Deux figures adossées de la chapelle de de Thou, à Saint-André-des-Arts.

Grande couronne ovale avec tête de Méduse, provenant d’une cheminée de l’hôtel d’O.

Quatre têtes de lion, des Blancs-Manteaux.

Fragment de la balustrade de la chapelle de la Vierge, à Saint-Germain-des-Prés.

Deux génies en pleurs, de l’église Saint-Paul.

Écusson soutenu par deux génies et autres fragments provenant de la chapelle des Commines, aux Grands-Augustins.

Etc., etc. ».

M. le Président adresse à M. Guiffrey les remerciements de la Commission pour son intéressante communication.

M. Edgar Mareuse dit que l’École des beaux-arts pourrait au moins mettre à l’abri celles de ces sculptures qui sont exposées à l’intempérie des saisons.

M. Victorien Sardou signale, dans ce sens, la célèbre Amende honorable qui, exposée à la pluie, commencé à se détériorer notablement.

M. Formigé propose qu’une lettre, signalant cet état de choses, soit écrite par M. le Préfet de la Seine à M. le Directeur des Beaux-arts.