Page:Procès-verbal de la Commission Municipale du Vieux Paris, 1898, 4.djvu/3

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6° Renvoi à la Commission de permanence de la proposition tendant à la remise d’une médaille aux collaborateurs de la Commission.

M. Alfred Lamouroux dit que la Commission de permanence, composée de membres des trois Sous-commissions, était chargée jusqu’ici de centraliser leurs travaux et de préparer l’ordre du jour des séances plénières.

Il estime qu’elle devrait avoir également des attributions d’exécution et de contrôle, puisque dans les intersessions elle représente la commission plénière. Ces attributions nouvelles lui permettraient par exemple d’assurer l’unité financière désirable pour le bon fonctionnement des trois sous-commissions. Elles permettraient aussi de suivre pas à pas l’emploi du crédit mis par le Conseil municipal à la disposition de la Commission du Vieux Paris.

M. le Président appuie cette proposition, dont la mise en pratique ne peut qu’être utile au bon fonctionnement de la Commission et à la sage répartition du crédit dont elle dispose.

Cette proposition est adoptée.

La Commission décide, en outre, que M. Brown, chargé de la régie du crédit dont il est question, sera adjoint à la Commission de permanence et devra lui soumettre, à chaque séance, la situation des dépenses engagées.

M. le Président donne lecture de la lettre suivante de M. Carot, peintre-verrier, faisant suite à l’étude des verrières des anciennes églises de Paris :

« Paris, 5 mai 1898.
Monsieur,

J’ai reçu la lettre du secrétaire de la Commission du Vieux Paris ainsi que le procès-verbal de la séance du jeudi 7 avril dernier et vous en remercie vivement. Je vous serais très obligé si vous vouliez bien être l’interprète de mes sentiments de gratitude envers les membres de cette commission dans votre prochaine séance.

Voici quelques notes que je prends la liberté de vous adresser, ayant trait aux anciennes verrières des églises du vieux Paris, et pour faire suite au petit travail que vous avez bien voulu accueillir le mois dernier :

église saint-étienne-du-mont.

L’église Saint-Étienne-du-Mont, à Paris, est peut-être celle qui se trouve la plus riche en verrières anciennes ; en voici la nomenclature sommaire :

Nef (côté gauche).

En entrant par le grand portail, à l’entrée de la nef, à gauche dans le haut, près la naissance des voûtes :

2e fenêtre.

Une verrière à deux travées ; dans la première travée, assez complète, le Christ en croix ; dans la deuxième travée, une descente de croix. Les deux panneaux du bas sont manquants et ont été remplacés par deux autres panneaux anciens représentant une armoirie soutenue par deux anges. En haut de cette fenêtre, dans le tympan, un médaillon : au centre, le Christ lavant les pieds à ses apôtres. Verrière du milieu du XVIe siècle.

3e fenêtre.

Verrière à trois travées. L’ensemble de cette verrière, qui semble dater de la fin du XVIe siècle devait représenter la résurrection du Christ. La travée du milieu, malgré quelques pièces maladroitement intercalées, est assez lisible. Dans la travée de droite, l’ordonnance des panneaux est mauvaise ; plusieurs demanderaient à être descendus pour raccorder et faire suite à la travée du milieu. La travée de droite, telle qu’elle est placée en ce moment, paraît à peu près incompréhensible.

4e fenêtre.

Cette verrière, qui paraît être du commencement du XVIIe siècle, représente en trois travées le couronnement de la sainte Vierge. Le modelé des têtes est très fatigué par le temps, et la tête de la sainte Vierge elle-même ne semble pas appartenir à ce sujet et serait emprunté à une autre verrière. Le tympan ancien manquant a été remplacé par des panneaux de vitrerie moderne en couleurs qui font un effet désastreux pour la partie ancienne.

Nef (côté droit).

Sommet de la nef, à droite en entrant :

1re fenêtre.

Cette verrière, du milieu du XVIe siècle,