Page:Procès-verbal de la Commission Municipale du Vieux Paris, 1898, 4.djvu/7

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aux frais de la Ville de Paris, ainsi qu’il est marqué dans deux cartouches situés au sommet de deux des verrières.

Les cartons de ces verrières sont généralement attribués à Philippe de Champagne, bien qu’il n’existe aucune preuve de ce fait autre que les dires des monographies, lesquelles sont ordinairement si bourrées d’erreurs au point de vue du vitrail et se contredisent si complètement que je n’ai pas cru devoir y avoir recours dans cette étude pour aucune église.

L’état de solidité de ces belles verrières de Saint-Eustache est bon, la pose en est convenable.

Il existe dans les autres fenêtres du haut de cette église des bordures peintes et émaillées de couleurs datées de 1634, elles font cadres aux vitreries anciennes de ces fenêtres.

sainte-chapelle

Les vitraux de la Sainte-Chapelle à Paris ont été restaurés sous la direction de Viollet-Le-Duc, en 1838 et pendant les trois années suivantes. À la suite d’un concours, la restauration en fut confiée à plusieurs peintres-verriers. L’état actuel de solidité de ces vitraux est très bon et la pose semble avoir été faite avec un grand soin. Toutes les verrières du chœur, sept fenêtres à deux travées, et celles des deux côtés latéraux de la chapelle, huit fenêtres à quatre travées, sont du milieu du XIIIe siècle (réserve faite pourtant pour les parties refaites ou restaurées de ces verrières et qui sont très importantes).

Ces fenêtres se composent toutes de petits médaillons superposés.

La grande rose située au-dessus de l’entrée de la Sainte-Chapelle est décorée de vitraux qui semblent dater du commencement du XVe siècle. Ils ont été très restaurés également et leur état de solidité est bon. Ajoutons en terminant qu’il serait utile de réparer les quelques petits trous dans les vitraux qui déparent actuellement l’ensemble de ces verrières et de la Sainte-Chapelle elle-même.

notre-dame de paris

Notre belle cathédrale de Paris ne possède comme vitraux anciens que les deux grandes roses situées, l’une au transept droit, et l’autre au transept gauche de l’église. Ces deux roses ont été restaurées sous la direction de Viollet-Le-Duc, vers 1855. Il est croyable que cette restauration a été faite par M. Coffetier, peintre-verrier à Paris et décédé depuis. Ces vitraux sont en très bon état et leur degré de solidité paraît très convenable, autant qu’il est permis d’en juger sans échafaudage. Ces deux roses datent du milieu du XIIIe siècle et sont absolument admirables de coloris et de finesse d’exécution.

J’ai l’honneur d’être, etc.

Henri Carot, peintre-verrier,
rue Boissonnade, 16, Paris. »

La Commission remercie vivement M. Carot de sa nouvelle et intéressante communication et décide de la renvoyer à la 1re Sous-commission, qui voudra bien rechercher quels seront les moyens à employer pour arriver à la réalisation des restaurations signalées.

M. le Président donne lecture d’une lettre de M. P. Arondel, 4, rue des Prêtres-Saint-Séverin, annonçant qu’il tient à la disposition de la Commission un plan de l’abbé Delagrive intitulé « Plan des fontaines de la Ville et des faubourgs de Paris ».

Ce plan contient les différentes conduites d’eaux de source et de rivière, la distinction des eaux du Roi et de celles qui appartiennent à la Ville ; les châteaux d’eaux, les regards et réservoirs avec les noms des fontaines et des rues où passent les tuyaux de distribution ; il indique aussi les puits entretenus en différents quartiers pour la commodité et les besoins du public.

Des remerciements seront adressés à M. P. Arondel et sa lettre est renvoyée à la 1re Sous-commission.

M. le Président communique une lettre de M. Gaillard fils relative à la chapelle des Enfants-Rouges et indiquant que le chevet, une partie de la nef et la sacristie existent encore et font actuellement partie de l’immeuble portant, rue des Archives, le n° 92, et dont l’extérieur est visible du passage situé au n° 90 de ladite rue.

Le signataire ajoute qu’il se tient à la disposition de la Commission pour tous les renseignements dont elle pourrait avoir besoin à ce sujet.

La Commission décide que des remercie-