Page:Procès-verbal de la Commission Municipale du Vieux Paris, 1898, 8.djvu/5

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gné est complètement hors l’usage et qu’il y a nécessité d’en opérer le remplacement.

Il me signale, à cette occasion, que quelques parties de menuiserie de cette ancienne porte présentent, à son avis, un certain caractère pouvant intéresser l’histoire du vieux Paris, et mériter à ce titre d’être conservées dans un musée.

J’ai l’honneur, Monsieur le Président, de vous transmettre ce signalement, en vous priant de me faire connaître le plus tôt possible la suite que vous serez d’avis d’y donner, à fin d’instructions à qui de droit.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de mes sentiments dévoués.

Le Directeur administratif des services d’Architecture et des Promenades et plantations,

Bouvard. »

M. Tesson dépose à ce sujet la note suivante :

Porte de la caserne de la rue de Sévignè.

Cette porte, qui est de l’époque de Louis XIV, est complètement hors d’usage. Elle présente quelques bandeaux sculptés assez bien conservés ; les ferrures sont très intéressantes, elles sont en bon état, protégées par une épaisse couche de peinture.

La serrure primitive est toujours en place, malheureusement la clef manque. Le heurtoir aurait été détaché il y a quelques années et déposé au musée Carnavalet.

La porte ne pouvant être vendue que pour le démolissage, il y a intérêt à en détacher toutes les ferrures anciennes ainsi que la serrure et les bandeaux sculptés.

Il y aurait lieu aussi d’en faire relever un croquis pour le portefeuille de la sculpture décorative.

Ces propositions sont adoptées.

Des remerciements seront adressés à M. Bouvard pour sa communication.

M. le Président donne lecture de la lettre ci-après relative au gardiennage de la tour de Jean Sans Peur :

« Paris, le 14 octobre 1898.
Monsieur le Président,

J’ai l’honneur de vous informer que, conformément au désir exprimé par la Commission du Vieux Paris dans sa séance du 7 juillet dernier, j’ai mis à la disposition de M. Gion, architecte de la première section, un agent du personnel de service pour assurer, une après-midi de chaque semaine, le service des visites de la tour de Jean Sans Peur, rue Étienne- Marcel, 20.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de mes sentiments les plus distingués et tout dévoués.

Le Directeur du Personnel, Quennec. »

La Commission décide que des remerciements seront adressés à M. Quennec.

M. le Président communique à la Commission une lettre de M. Pérès, conducteur du Service municipal, relative à la fouille du collecteur Saint-Honoré.

Cette lettre est ainsi conçue : .

Note à M. le Président de la Commission du Vieux Paris.
« Paris, le 4 novembre 1898.

Le conducteur soussigné a l’honneur de faire connaître à Monsieur le Président de la Commission du Vieux Paris qu’au puits n° 5, à 10 mètres de l’axe, côté amont, il a été trouvé une pierre de 0,80 X 0,47 X 0,65 portant sur une de ses faces l’inscription suivante :

Cette pierre est déposée aux abords de ce puits. Aux puits nos 1 et 2, rue des Halles, à une profondeur moyenne de 4 m. 20 c, il a été trouvé quatre vases, deux gobelets, trois sébiles.

Le conducteur du 1er lot, C. Pérès. »

M. le Président estime que la Commission ne saurait trop remercier les agents de l’Administration qui font des communications de ce genre à la Commission. Il exprime le regret