Page:Procès-verbal de la Commission Municipale du Vieux Paris, 1899, 1.djvu/7

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les trois sous-commissions, est faite de la façon suivante :

1re Sous-commission :

MM. Jules Cousin.

       Selmersheim.

       Menant.

       Wiggishoff.

       Despatys.

2e Sous-commission :

MM. Capitan.

       Héron de Villefosse.

3e Sous-commission.

MM. Guillemet.

       Dervillé.

       Quennec.

       Napias.

       Lampué.

4. — Observations de M. Alfred Lamouroux sur l’organisation des travaux de la Commission.

M. Alfred Lamouroux dit que la Commission du Vieux Paris vient de terminer sa première année d’existence ; il estime que jusqu’ici, le travail produit par elle, encore que relativement considérable, a été quelque peu irrégulier.

La Commission semble être un peu livrée au hasard de la trouvaille du jour, et marcher sans orientation bien certaine.

Le programme méthodique de ses travaux, fait, en effet, défaut, et il semble qu’il serait temps de le fixer.

La Commission du Vieux Paris a un rôle de conservation et d’identification qui doit durer aussi longtemps que la capitale aura souci de son histoire, c’est dire qu’elle survivra longtemps aux ouvriers de la première heure, les membres actuels, qui lui ont apporté le concours de leur savoir et de leur bonne volonté.

Elle se manifeste et elle laissera, comme trace de ses travaux, ses procès-verbaux et les planches qui y sont annexées.

Peut-être, à côté de ces procès-verbaux, créera-t-elle d’autres publications d’érudition et d’histoire destinées à les compléter. Une publication de ce genre existe déjà, d’ailleurs, et se nomme l’Inventaire des œuvres d’art de la ville de Paris. M. Brown, le très distingué chef du service des Beaux-arts de la Ville, qui a ce travail dans ses attributions, a bien voulu, en effet, le mettre, avec l’assentiment de l’Administration municipale, sous le patronage de la Commission du Vieux Paris.

Le meilleur de son travail, continue M. Alfred Lamouroux, doit être, certainement, le travail fourni par les Sous-commissions, dont les compétences ont été soigneusement réunies ; aussi lui semble-t-il que chacune de ces Sous-commissions devrait déterminer elle-même l’organisation de ses travaux.

La 1re Sous-commission, par exemple, qui a dans ses attributions l’inventaire du Domaine parisien, pourrait diviser son travail en quatre parties :

1° Le Domaine de l’État ;

2° Le Domaine de la Ville ;

3° Le Domaine du Département ;

4° Le Domaine des particuliers et en commencer un dépouillement et une étude méthodiques en commençant d’abord par le 1er arrondissement de Paris.

La 2e Sous-commission, qui s’occupe spécialement des fouilles, pourrait, à côté des reconnaissances faites à la suite des travaux entrepris en ce moment un peu partout dans la ville, organiser des recherches qui, mûries et étudiées dans son sein, apporteraient, petit à petit, la lumière sur bien des points ignorés encore du sous-sol parisien. Nous en citerons comme exemple la fouille de la rue de la Colombe, si heureusement et si savamment conduite par son président, M. Georges Villain.

En ce qui concerne la 3e Sous-commission, son rôle n’est-il pas digne de séduire les artistes qui en font partie. Quelle tâche plus intéressante et plus attachante que de reproduire par tous les procédés connus les multiples aspects et les curiosités de la construction, dans notre Paris, surtout ceux que nous a légués le passé et que le présent, dont il ne faut pas méconnaître les besoins, fera impitoyablement disparaître dès que la moindre nécessité le réclamera. Déjà la Commission a voulu donner une indication dans ce sens en adoptant un projet de M. Lucien Lambeau tendant à la création, au musée Carnavalet, d’un portefeuille de la sculpture décorative des anciennes maisons de Paris, et, si cette décision est un jour exécutée, elle sera certainement une source de précieux documents pour les ama-