Page:Procès-verbal de la Commission Municipale du Vieux Paris, 1899, 6.djvu/5

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M. Selmersheim pense qu’il faudrait, quant à présent, se limiter à la dépense de 1,520 francs ; la Commission pourra, après, voir ce qu’il y a lieu de faire ; Il ajoute que, d’ailleurs, l’État devra participer à cette dépense parce que l’église Saint-Germain-l’Auxerrois est un monument classé.

M. Brown, chef du service des Beaux-arts, dit que son service ne dispose d’aucun crédit à ce sujet.

La Commission émet le vœu qu’il y a lieu de saisir le Conseil municipal d’une demande de crédit spécial.

9. — Offre de motifs décoratifs provenant de l’Exposition universelle de 1889.

M. Alfred Lamouroux donne connaissance de la lettre ci-après, transmise par M. le directeur des services municipaux d’Architecture :

Monsieur le Président,

Au moment de la démolition des palais des Beaux-arts de l’Exposition universelle de 1889, un certain nombre de motifs décoratifs ont été conservés et déposés au Champ de Mars le long de la Galerie des machines.

Les travaux qui s’exécutent actuellement pour l’Exposition de 1900 ne permettent plus de les conserver sur ces emplacements, et l’Administration va se trouver dans l’obligation de les vendre.

Avant de faire des propositions à cet effet, je crois devoir demander à M. le Directeur des Beaux-arts, M. le Président de la Commission du Vieux Paris, M. le Conservateur du musée Carnavalet, M. le Directeur de l’Enseignement de la ville de Paris, s’ils désireraient en obtenir tout ou partie pour les musées, collections ou écoles de la ville de Paris.

J’ai, en conséquence, l’honneur de vous prier, Monsieur le Président, de vouloir bien, si vous le jugez convenable, faire examiner, en ce qui vous concerne, ces fragments de décoration artistique, et le cas échéant de désigner le plus tôt possible à M. le Commissaire général ceux dont vous demanderiez livraison.

Des propositions seront soumises dans ce sens à l’approbation de M. le ministre du Commerce, de l’Industrie, des Postes et des Télégraphes.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments les plus distingués.

Le Directeur de l’Architecture et des Parcs et jardins de l’Exposition universelle de 1900,

Bouvard.

P. S. — La personne que vous désigneriez pour cet examen pourra s’adresser au service d’Architecture, avenue Rapp, n°2. »

M. Alfred Lamouroux dit qu’une sous commission s’est immédiatement transportée au Champ de Mars et que le résultat de sa visite se trouve consigné dans la lettre ci-après :

A M. le Directeur des services municipaux d’Architecture.

Paris, le 9 mai 1899.

Monsieur le Directeur,

Par votre lettre en date du 2 mai courant, vous avez bien voulu offrir à la Commission du Vieux Paris, pour telle affectation qu’elle jugerait utile, un certain nombre de motifs décoratifs provenant de la démolition des palais des Beaux-arts de l’Exposition universelle de 1889.

M. le DrAlfred Lamouroux, vice-président, saisit immédiatement la lre Sous-commission de cette offre gracieuse et une délégation fut désignée pour examiner sur place les matériaux dont il s’agit.

Celte délégation, composée de MM. Selmersheim, André Laugier, Tesson, Ch. Sellier, représentant M. le Conservateur du musée Carnavalet, et L. Lambeau, après examen des motifs en question, émit un vœu tendant à la réédification, dans un parc ou un square de Paris contenant une surface de mur disponible, tel, par exemple, le mur de l’École polytechnique dans le square Monge, du grand fronton en terre cuite décoré de deux génies. Ce fronton devrait être soutenu par deux des pilastres en terre vernissée et polychrome qui sont, en ce moment, déposés auprès de lui. Une petite plaque en cuivre relatant la provenance devrait être apposée contre cette réédification.

La délégation a encore retenu, pour le jardin du musée Carnavalet, un petit bas-relief eu terre-cuite formant médaillon et représentant deux enfants.