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que les facultés individuelles, s’exerçant en toute liberté, peuvent y apporter de modifications, 4. l’égalité des conditions et des fortunes.

Pareille chose, ni depuis le commencement du monde ni depuis l’origine du christianisme, ne s’était vue. L’insistance avec laquelle la Révolution a proclamé ce principe si nouveau, si odieux à l’Église, et encore si peu compris, de l’Égalité, mérite que je m’y arrête.


Déclaration du 27 juillet-31 août 1789 ;

« Art. 2. La nature a fait les hommes libres et égaux en droits. »


Et pour faire ressortir l’origine humaine de cette égalité, son indépendance de toute sanction supérieure, la Déclaration ajoute que l’égalité des droits a pour fondement et garantie leur reconnaissance mutuelle :


« Art 5. Pour s’assurer le libre et entier usage de ses facultés, chaque homme doit reconnaître et faciliter dans ses semblables le libre exercice des leurs. »


Constitution du 6 septembre 1791 :

« Art. 1er. Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. »


Déclaration du 15-16 février 1793 :

« Art. 1er. Les droits naturels, civils et politiques des hommes sont : la liberté, l’Égalité, la sûreté, la propriété, la garantie sociale, la résistance à l’oppression. »


Déclaration du 24 juin 1793 :

« Art. 2. Ces droits sont : l’Égalité, la liberté, la sûreté, la propriété.

« Art. 3. Tous les hommes sont égaux par la nature et devant la loi. »


Constitution de l’an III (22 août 1795) :

« Art. 1er. Les droits de l’homme en société sont : la liberté, l’Égalité, la sûreté, la propriété. »