Page:Proudhon - Du Principe fédératif.djvu/268

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cuterai pas avec lui. Je lui demanderai seulement si lui, mon soi-disant disciple et qui vient de me répudier sur une question aussi fondamentale, il est sûr d’avoir jamais compris un mot de mes œuvres ; si, maintenant que le voilà rentré dans le giron de la vieille Démocratie, il se sent positivement le cœur plus libre, l’esprit plus lucide ; si, enfin, au lieu de me voir défendre le Pape, comme on dit parmi ses nouveaux amis, il eût mieux aimé que j’eusse mérité, par mon zèle unitaire, la décoration de Saint-Lazare ?


Je ne ferai pas d’autre réponse au Journal des Deux-Sèvres qui, mêlant des paroles affectueuses à des marques de vive impatience, s’écrie quelque part : « Non, cet homme n’a jamais eu dans la tête que la monarchie constitutionnelle !… » Notez que c’est au nom de la monarchie italienne, constitutionnelle, bourgeoise et unitaire, et en haine de la fédération, que ce reproche m’est adressé. Cela rappelle M. Taxile Delort, trouvant dans mes anciennes déclarations fédéralistes et révolutionnaires des témoignages en faveur de Victor-Emmanuel. Dites donc après cela que la tête n’a pas tourné aux démocrates ! Pauvre garçon ! C’est pourtant ainsi que les disciples, au dix-neuvième siècle, comprennent leurs maîtres et qu’ils en écrivent l’histoire.