La police,
…… On ne s’attendait guère
A la trouver en cette affaire,
la police donc, puisque, pour nos péchés et par notre sottise, elle se fourre partout, a vu, dans le tableau dont nous allons rendre compte, une haute impiété :
d’un côté, outrage à la morale religieuse, d’autre part, excitation au mépris d’une classe de citoyens, fonctionnaires publics, dans l’exercice de leurs fonctions.
En conséquence il a été décidé, par ordre supérieur, que ledit tableau serait exclu de l’exposition. Or, quand la police, quand l’autorité chez nous dit une chose, il ne manque pas de personnages, soi-disant graves, gens d’esprit de profession, préposés ou auxiliaires officieux de la censure, affidés du saint-office, qui des deux mains applaudissent. Je n’ai point à critiquer ici la mesure prise contre le tableau de
Courbet par l’autorité. Lorsque l’autorité fait une chose, le respect nous commande de supposer qu’elle