Page:Proudhon - La Pornocratie, ou les Femmes dans les temps modernes.djvu/117

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verez pas mauvais, mesdames, que je vous fasse entrer à votre tour dans ma galerie, et que, laissant de côté vos personnes, je montre, par vos livres, ce qu’il en est de votre entendement.

Oh ! mesdames, je sais ce que vous allez me dire : que les idées que vous défendez ne sont pas les vôtres ; qu’elles datent de plus loin que vous ; que tout ce que vous avez fait a été d’y apposer votre cachet, et que par conséquent les conséquences que je me propose de tirer de cette autopsie sont sans fondement. Vous, Mme J*** L***, vous descendez en ligne droite du Père Enfantin ; vous, Mme Jenny d’H***, vous faites partie d’une autre branche du saint-simonisme, qui, il y a quelques années, avait pour organe une Revue soi-disant philosophique et religieuse. Je sais tout cela, et suis prêt à vous donner à l’une et à l’autre décharge de toute invention et initiative. Oncques ne prétendit que la femme qui s’émancipe de l’homme puisse accoucher, sans lui, d’un sophisme, pas plus que d’un bâtard. Mais que vos théories viennent d’effiminés ou d’émancipés, n’est-ce pas toujours, pour le fond, la même chose, d’abord, quant à ces théories en elles-mêmes, dont le principe est la promiscuité des notions, et la fin la promis-