bien apparente, était entrée dans votre esprit. Mais ce n’est pas tout.
Les collectivités, groupes, genres, espèces, ne sont pas de pures fictions de notre entendement ; ce sont des réalités aussi réelles que les individualités, monades ou molécules, qui les constituent, et au même titre que ces dernières. En effet, qu’est-ce qu’un arbre, un homme, un insecte ? Un être formé de parties en rapport les unes avec les autres, et donnant lieu, par ce rapport, à une unité d’ordre supérieur, qu’on appelle homme, arbre, insecte. D’être simple, nous n’en connaissons pas : pour nous, c’est l’absolu, cet absolu que vous repoussez, madame. Or, une nation, une société, une ruche, une roche, un minéral, un gaz, une forêt, tous les ordres, genres et espèces déplantes et d’animaux, sont des unités d’ordre supérieur, des existences positives, formées par le rapport d’unités inférieures, et ayant des propriétés, des qualités, des facultés spéciales. J’ai traité maintes fois ce sujet, sur lequel je me crois dispensé ici de revenir.
En fait, nous ne connaissons, nous ne saisissons, voyons, touchons, palpons, mesurons que des collectivités, des groupes, des volumes, des