Page:Proudhon - La Pornocratie, ou les Femmes dans les temps modernes.djvu/227

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celui des membres qui en est président naturel, selon l’ordre de parenté, ou de dignité civique. C’est une honte pour notre société, une marque de déchéance, — que la femme puisse demander le divorce pour incompatibilité d’humeur ou violences du mari. Tant qu’il n’y a pas haine de celui-ci, immoralité, incapacité, de vices graves et sans motifs, la femme qui se plaint doit être présumée coupable et renvoyée à son ménage. Au conseil de famille seul appartient de formuler, pour elle, la demande de séparation.

Le mari a la faculté de répudiation ab libitum. — L’obligation, à celui qui a l’autorité, de vivre malgré lui avec une épouse, implique contradiction. Seulement, le conseil de famille, et les tribunaux après lui, s’il y a lieu, jugeront des restitutions et indemnités.

Si l’homme a reçu la supériorité d’intelligence et de caractère sur la femme, c’est pour en user. Intelligence et caractère obligent. S’il a reçu la supériorité de force, c’est aussi pour en exercer les droits. Force a droit, force oblige.

La génération actuelle n’est pas à la hau-