Page:Proudhon - La Pornocratie, ou les Femmes dans les temps modernes.djvu/234

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Or, les principes des unions heureuses sont les suivants :

1° Qu’une bonne éducation et une raison suffisantes font disparaître dans les sujets les mauvaises habitudes, les tics désagréables, les exorbitances du tempérament, les écarts des passions, etc., et créent un état moyen qui, nécessairement, est susceptible de s’accomoder à tout. — Ainsi l’on diminue les incompatibilités d’humeur, les antipathies de caractères, etc., qui tous dénotent chez les sujets des natures mal dégauchies.

2° Que l’homme raisonnable et libre, averti par l’expérience universelle, doit vaincre en lui la lasciveté et l’incontinence, surveiller son cœur, se méfier de son imagination, se tenir en garde contre les inclinations institutives, dont on fait des révélations du ciel, des pressentiments mystérieux, et qui ne sont le plus souvent que bestialité ; — tenir pour certain qu’entre honnête homme et honnête femme l’amour est assuré et du meilleur aloi. — Les époux se choisiront sans se regarder, pour ainsi dire, que des yeux de l’esprit, l’homme se disant que sa femme sera digne de lui, et précieuse si elle réunit les qualités suivantes :