Page:Proudhon - La Pornocratie, ou les Femmes dans les temps modernes.djvu/245

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ou tard elle se dira cela, et elle concevra des remords. Puis le naturel féminin reprendra le dessus : après avoir gémi, soupiré, elle s’apercevra qu’il lui reste encore des amies de jeunesse ; elle voudra cueillir ce regrain d’amour, redevenir jeune, plaire encore ; alors elle est sauvée, et tu seras plus maître encore qu’auparavant.

Je raisonne des rapports entre l’homme et la femme, comme du droit de propriété.

C’est par la justice personnelle que l’homme peut motiver et légitimer son domaine terrier, lequel n’est au fond qu’une usurpation. Et, comme en dehors de la propriété, la société humaine est imparfaite et la liberté incomplète, j’ai tiré cette conséquence que la justice est nécessaire.

De même je dis que, hors du mariage et de la subordination du sexe féminin au sexe masculin, l’union de l’homme et de la femme est impossible ; et comme la prépondérance du premier ne se peut légitimer que par la justice, il faut que l’homme soit juste. Cette justice envers la femme lui sera facile par l’amour.