Page:Proudhon - La Pornocratie, ou les Femmes dans les temps modernes.djvu/251

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accordée au principe esthétique sur le principe juridique et moral est le vrai ferment pornocratique. C’est par là que tant de gens arrivent à la prostitution de la conscience, et à l’abandon du droit, à la philosophie d’Épicure ; la délectation artistique les saisit d’abord, l’adoration du beau ; et bientôt l’épicurisme et le sensualisme.

La gent lettrée et artistique, à part d’honorables exceptions, est peu vertueuse, peu amie du droit, peu exemplaire dans ses mœurs. De là, la Vie de Bohème et tant d’autres. Ce n’est pas ainsi qu’en usaient Albert Dürer, Rembrandt, etc.

Le mal est à imputer aux réformateurs passionnalistes, sensualistes, etc., Helvétius, Saint-Lambert, et, de nos jours, aux saint-simoniens, enfantiniens phalanstériens et communistes.

Enfantin entreprend de réhabiliter la chair : il ne comprend pas autrement l’abolition du christianisme, et l’esprit de la Révolution qui l’abroge. Il déifie la richesse, le luxe, l’amour, la volupté.

Fourier établit son système sur l’essor des passions, sur leur liberté et l’équilibre qu’elles se doivent faire, selon lui, naturellement. Il n’y a pas de sacrifiée ; le dévouement est superflu.