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COMPOSITION MATHÉMATIQUE, LIVRE I.

et celle des étoiles vint d’un simple retard, d’un moindre degré de vitesse, et non pas d’un mouvement réellement contraire. Mais en même-temps qu’elles s’avancent vers l’orient, les planètes s’approchent aussi de l’un ou de l’autre pole, d’une quantité qui n’est pas la même en tout temps ni pour toutes, ensorte que ces variations paroîtroient être causées par autant d’impulsions particulières. Au reste, si cette marche paroît inégale quand on la rapporte à l’équateur et à ses poles, elle devient uniforme et régulière quand on la rapporte au cercle oblique qui par là, paroît être proprement le cercle commun des planètes. Dans la réalité pourtant, il n’est le cercle que du soleil qui le décrit par son mouvement annuel mais on peut dire qu’il est aussi celui de la lune et des autres planètes qui ne s’en écartent jamais ni au hasard ni sans règle, mais circulent dans des plans dont les inclinaisons sur le cercle oblique déterminent pour chacune d’une manière uniforme les écarts ou déclinaisons de part et d’autre (de l’équateur). Or ce cercle oblique étant un grand cercle de la sphère, comme cela se voit par les déclinaisons égales du soleil alternativement plus boréal et plus austral que l’équateur ; et les planètes faisant leurs révolutions le long de ce seul et même cercle, comme nous l’avons dit, il falloit nécessairement admettre ce second mouvement différent du mouvement général du monde, en ce qu’il se fait autour des pôles de ce cercle oblique et en sens contraire à ce premier mouvement.

Maintenant, si nous concevrons un grand cercle qui passe par les poles des

αὐτῶν μεταβασιν, καϑ᾽ ὑπολείψεις διαφόρους, καὶ μὴ κατὰ ἀντικειμένην κίνησιν ἀποτελεῖσθαι. Νῦν δὲ ἅμα ταῖς πρὸς τὰς ἀνατολὰς μεταβάσισι, παραχωροῦντες ἀεὶ φαίνονται πρός τε ἄρκτους καὶ πρὸς μεσημβρίαν, μηδὲ ὁμαλοῦ θεωρουμένου τοῦ μεγέϑους τῆς τοιαύτῆς παραχωρήσεως· ὥστε δόξαι δἰ ἐξωθήσεών τινων τοῦτο τὸ συμπτωμα γίγνεσθαι περὶ αὐτούς· ἀλλ’ ἀνωμάλου μὲν, ὡς πρός τὴν τοιαύτην ὑπόνοιαν, τεταγμέτης δὲ, ὡς ὑπὸ κύκλου πρὸς τὸν ἐσημερινὸν ἀποτελουμένης· ὅθεν καὶ ὁ τοιοῦτος κύκλος εἶς τε καὶ ὁ αὐτὸς καὶ τῶν πλανωμένων ἴδιος καταλαμβάνεται, ἀκριβούμενος μὲν καὶ ὥσπερ γραφόμενος ὑπὸ τῆς τοῦ ἡλίου κινήσεως, περιοδευόμενος δὲ καὶ ὑπό τε τῆς σελήνης καὶ τῶν πλανωμένων, πάντοτε περὶ αὐτὸν ἀναστρεφομένον, καὶ μηδὲ κατὰ τὸ τυχὸν ἐκπιπτόντων τῆς ἀποτεμνομένης αὐτοῦ καθ’ ἕκαστον ἐφ’ ἑκάτερα τὰ μέρη παραχωρήσεως. Ἐπεὶ δὲ καὶ μέγιστος οὗτος ὁ κύκλος θεωρεῖται, διὰ τὸ τῷ ἴσῳ καὶ βορειότερον καὶ νοτιώτερον τοῦ ἰσημερινοῦ γίγνεσθαι τὸν ἥλιον, καὶ περὶ ἕνα καὶ τὸν αὐτὸν, ὡς ἔφαμεν, αἱ τῶν πλανωμένων πάντων πρὸς τὰς ἀνατολὰς μεταβάσεις ἀποτελοῦνται, δευτέραν ταύτην διαφορὰν τῆς καθόλου κινήσεως ἀναγκαῖον ἦν ὑποστήσασθαιη, τὴν περὶ πόλους τοῦ κατειλημμένου λοξοῦ κύκλου καὶ εἰς τὰ ἐναντία τῆς πρώτης φορᾶς ἁποτελουμένην.

Ἐὰν δὴ νοήσωμεν τὸν διὰ τῶν πόλων ἀμφοτέρων τῶν προειρημένων κύκλων