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Page:Quarré - Poésies d’Antoinette Quarré, 1843.djvu/180

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LE PALAIS

Et mes regards jamais, sondant sa profondeur,
N’avaient de son mystère interrogé l’horreur.

Mais le soir descendu, ma journée accomplie,
Légère d’une tâche heureusement remplie,
Sur un bras appuyée et prolongeant le cours
De la route incertaine et des tendres discours,

Je vis, sous le perron, la vieille porte ouverte :
Un reflet de clarté de l’enceinte déserte
Éclairait à demi le fond lugubre et noir :
On entrait librement, je voulus aller voir.

Je ne sais quel effroi sur ma bouche rieuse
Vint glacer tout-à-coup la parole joyeuse ;
En traversant ce temple au redoutable aspect,
Mon désir curieux faisait place au respect.