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CHAPITRE XXII


Je deviens comédien, poète et galant de religieuses.


Je trouvai dans une auberge une troupe de bateleurs qui allaient à Tolède. Ils avaient trois chariots et Dieu permit qu’il y eut parmi eux un de mes anciens camarades d’étude à Alcala, qui avait embrassé cette profession. Je lui fis connaître combien il m’importait de passer à Tolède et de sortir de Madrid. Il eut beaucoup de peine à me remettre à cause de la balafre que j’avais au visage et il ne cessait de faire des signes de croix. À la fin, il me fit l’amitié, pour mon argent, d’obtenir des autres une place pour que j’allasse avec eux.