Page:Quicherat - Petit Traité de versification française, 1882.djvu/131

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Les plus hauts monts ’déracinés

Nos yeux verraient leur masse aride,

Transportée au milieu des airs,

Tomber d’une chute rapide

Dans le vaste gouffre des mers. Rouss.

La stance de huit vers isomètres était fort en usage au seizième siècle, surtout en vers de huift syttabes. Aujourd’hui on ne l’emploie guère que pour les couplets de chansons.

Quelquefois on la composait entièrement d’atexandrins mais, en général, les stances isomètres en vers de douze syMabes ne doivent pas dépasser six vers. § 7. STANCE DE NEUF VERS.’

Cette stance se divise ordinairement en un quatrain, un tercet et un distique.

1" modèle.

Dans ces jours destinés aux larmes, Où mes ennemis en fureur

Aiguisaient contre moi les armes -De l’imposture et de l’erreur ;

Lorsqu’une coupable licence

Empoisonnait mon innocence,

Le Seigneur fut mon seul recours J’implorai sa toute-puissance’,

Et sa m~in vint à mon secours. Rouss.

(1) Cette stance est une stance de dix syllabes écourtée. Il manque ici une rim" en ance : à cela près, c’est la même coupe et la même harmonie.