Page:Quicherat - Petit Traité de versification française, 1882.djvu/31

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rimerait mal avec ennemis ; mais rime avec l’un et l’autre

Mes tiens sont trop forts pour être ainsi rompus ; Ma foi m’engage encor, si je n’espère plus. CoRN. Et, sans lasser le ciel par des vœux impuissants, Mettons-nous à l’abri des injures du temps. BOIL. Qui tous deux pleins de joie, en jetant un grand cri, Avec un rouge-bord acceptant le défi. ID.

Vous ne répondez point. Mon fils, mon propre fils, Est-il d’inteUigence avec nos ennemis ? RAc. Quelle importune main, en formant tous ces nœuds, A pris soin sur mon front d’assembler mes cheveux ? tD. Il faut bien se garder d’étendre à une rime formée

de deux mots polysyllabes la licence particulière au cas précédent.

16° La rime féminine suffisante se rencontre fréquemment. Ainsi l’on mettra bien ensemble courage, davantage ; ma ?’a~e, idolâtre ; célèbres, ténèbres ; maM/M~, /MnMf6 violence, présence ; sincère, élrangère ; stérile, distille ; sensible, M/at//t&~ M~ut~e, humide ; monarchique, pMt~’ estime. ; étonne, couronne ; nature, injure, etc.

Mais il faudra respecter les règles données précédemment. Comme on l’a vu, frappée ne peut absolument pas rimer avec tombée. Les grands poëtes ne se contentent pas d’une rime suffisante pour les finales en ie et en ue, du moins dans le style soutenu. 17° La ressemblance des consonnances ne suffit pas toujours pour autoriser la rime.

Lesinguliernerimepasavecle pluriel dansles noms, dans les adjectifs ou dans les verbes, ni la seconde