Page:Quicherat - Petit Traité de versification française, 1882.djvu/33

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Mais jusque dans la nuit de mes sacrés déserts, Le bruit de mes malheurs fait retentir les airs. BoiL. Viens voir tous ses attraits, Phœnix, humiliés. Allons. Attez, seigneur, vous jeter à ses pieds 1. RAC. Mais nous, qui d’un autre oeil jugeons des conquérants’ Nous savons quêtes dieux ne sont pas des tyrans. Mais je veux à mon tour mérite ! les tributs Que je me vois forcé de rendre à ses oer ÏD. Mais cette liberté ne doit pas aller jusqu’à faire

rimer un mot terminé en ments avec un mot qui n’aurait pas d’m à sa finale. Ainsi Voltaire fait preuve d’une grande négligence quand il écrit Maîtres du monde entier, de Rome heureux enfants, Conservez à jamais ces nobles sentiments.

Il a beaucoup trop de semblables rimes. La rime vengés et bergers serait tout à fait incorrecte.

19° On trouve detemps en temps dans les meilleurs poëtes une voyelle simple rimant avec une diphthongue suivre, vivre ; suite, diable, table ; assiége, sacrilége, etc. Ces rimes ne satisfont pas complètement l’oreille ; elles sont cependant autorisées. 20° Deux syllabes, dont l’une est longue et l’autre brève, forment une rime qui affecte désagréablement l’oreille. Telles sont omeet/emme, ~ace et~scB, 1. Dans le genre simple on ,admet la rime de ptedou’pt~ c-vec un mot finissant en te

Sachez que pour céans j’en rabats de moitié,

Et qu’il fera beau temps quand j’y mettrai le pied. MOL. Pareillement, dans Nanine, Voltaire fait rimer amitié avec pied, qu’il écrit pié.