Page:Quicherat - Petit Traité de versification française, 1882.djvu/40

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La faim aux animaux ne faisait point la guerre. BOIL. Le dessein en est pris, je le veux achever. RAC. Mais Rome veut un maître, et non une maîtresse. iD. 4" Quand un mot se termine par un e muet, précédé lui-mème d’une voyelle, et qu’on élide cet e muet, il reste effectivement un hiatus, qui est toutefois admis dans la versification

Rome entière noyée au sang de ses enfants. CORN. La plaintive Élégie, en longs habits de deuil. BOIL. Hector tomba sous lui, Troie expira sous vous. RAc. Il s’en fit, je l’avoue, une douce habitude. ID. Dans les deux cas précédents, quand les consonnances finales et initiales sont les mêmes, elles nous frappent plus désagréablement, et une oreille délicate craindra de les admettre

Consultez-en encore 1 Achillas et Septime. CORN. Immolant trente mets à leur faim indomptable. Bon. Pourquoi d’un an entier l’avons-nous diiîérée ?RAC. Cependant à Pompée élevez des aute)s. CORN. Roulât sur la pensée et non pas sur les mots. Bon.. Ou quelque longue pluie inondant les vaUons. fD. Ma place est occupée, et je ne suis plus rien. RAC. Trame une perfidie inouïe à la cour. In.

mun accord, on aime, en Allemagne ; elles deviennent dures quand cette fusion des deux mots n’a pas lieu J’en avais un encore, prenez-vous-em à vous, veut-on aussi ?

Une consonne muette qui termine le mot n’empêche pas ]e heurtement de la voyelle nasale

Dispersa tout son camp à l’aspect de Jéhu. RAC.

C’est ainsi qu’e. juge Voltaire.

1. Voltaire fait sur ce vers la remarque suivante Ett encore on doit éviter ce bâillement, ces hiatus de syllabes, désagréables à l’oreille. II voyait donc ici un véritable hiatus.