Page:Quicherat - Petit Traité de versification française, 1882.djvu/81

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il a plus ou moins de quatre accents, quand deux accents se suivent immédiatement.

Nous avons fait sentir l’importance des accents de l’hémistiche et de la rime dans les chapitres de la césure et de l’enjambement. Nous ne nous occuperons ici que des accents secondaires.

l* L’accentest détruit et le vers mal cadencé quand il y a une suite d’e muets

Vous )e mieux révéler qu’il ne me révèle. CORN. Ce que je vais vous être et ce que je vous suis. h). 2° Un hémistichequi a plus de deux accents étonne l’oreille par sa marche saccadée

Moi-m~me, ArnaMH, ici qui te prêche en ces rimes. BoiL. Calchas, dit-on, prépare un pompeux sacrifice. RAC. Vous jure amitié, foi, zèle, estime, tendresse. MoL. En général, beaucoup de petits membres de phrase, une accumulation de verbes ou d’épithètes, produisent ce défaut.

3° Quand les accents mobiles sont immédiatement avant l’hémistiche ou avant la rime, en sorte que les deux accents se suivent, ce rapprochement nuit à l’harmonie

Ainsi que.la naissance,.ils.out les.espr~ts.Aas. CoRN. On lit dans la tragédie d’Horace :

Je suisRomaine,bélaslpuisqueHorace,est Romain. CoRN. Il y avait dans la première édition

Je suis Romaine, hélasi puisque mon époufc l’est. Voici encore quelques exemples analogues