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DU MANGEUR D’OPIUM

qui sont les plus commodes, et par cela même les plus chers, c’est-à-dire qui sont sur le même niveau que les meilleurs, mais d’ordinaire il y a un grand nombre de logements également avantageux, et qui sont occupés en grande majorité par des Commoners. Jusque-là, il n’y a donc rien qui produise une différence sensible. En outre, il arrive assez souvent qu’un jeune homme appartenant à l’aristocratie, ait un domestique particulier, mais il en est de même pour les Commoners. D’ailleurs, c’est une dépense qui ne regarde en rien le collège. Le tutorage est compté pour le double au Gentlemen Commoner, c’est-à-dire qu’il le paye vingt guinées par an, mais c’est par suite d’une fiction (qui parfois devient une réalité) d’après laquelle le tutor est censé lui donner des soins particuliers, ou l’aider spécialement dans ses études académiques. Enfin, il y a une autre source distincte de dépense pour le Gentlemen Commoner, par suite d’un fait qui explique l’appellation employée à Oxford, Fellow-commoner, c’est-à-dire commensal, et qui consiste en ce qu’il mange à la même table que les fellows et les autres autorités du collège. Et pourtant cela exprime plutôt la manière dont la dépense se fait que l’augmentation absolue de cette dépense même. Il prend pension régulièrement, et par suite, qu’il soit présent ou non, il participe aux frais, mais il n’en est pas autrement jusqu’à un certain point, du Commoner, qui paie une amende pour s’être absenté du repas en commun. Il souscrit aussi une somme fixe pour le vin et par conséquent il ne profite pas de la liberté de s’en abstenir que possède le Commoner. Mais, d’autre part, comme il est rare que le Commoner use de