Page:Réclamation des courtisanes parisiennes adressée à l’Assemblée nationale, 1875.djvu/11

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


RÉCLAMATION

DES

COURTISANES PARISIENNES

ADRESSÉE

À L’ASSEMBLÉE NATIONALE


Concernant l’abolition des Titres déshonorans, tels que Garces, Putains, Toupies, Maquerelles, etc., etc.



Justement satisfaites du Décret merveilleux, émané, depuis quelques jours, de l’Assemblée Nationale, qui proscrit la livrée, et généralement tout ce qui porte l’empreinte odieuse de l’esclavage ; désirant voir anéantir ces mots obscènes, dont l’inconséquence Française entache si fréquemment la réputation des généreuses Patriotes, qui, pour la conservation précieuse de leurs maris passés, présens ou futurs, se livrent courageusement à l’ardeur bienfaisante de jeunes Célibataires ; animées de la louable intention de ne voir régner la licence que dans les actions et jamais dans les paroles, les Courtisanes Parisiennes se sont assemblées aux Grands Cordeliers[1], selon les

  1. On assure qu’il n’a encore été rogné à ces Messieurs que les revenus.