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SATYRE IV.

A MONSIEUR MOTIN*. SATYRE IV. I otin, la muse est morte, ou la faveur pour eJie. En vain dessus Parnasse Apollon on appelle, En vain par le veiller on acquiert du sçavoir, —’ Si fortune s’en mocque, et 5’on^ ne peut avoir Ny honneur, ny crédit, non plus que si nos peines Estoient fables du peuple inutiles et vaines. Or va, romps-toi la teste, et de jour et de nuict Pallis^ dessus un livre, à Tappetit d’un bniict

  • Pierre Motin, de la ville de Bourges, éloit des amis de

Tauteur. On a imprimé les poésies de Motin, dans divers recueils, avec celles de Malherbe, de Maynard, de Racan, etc. Balzac, lettre 5 du livre xxii, fait mention de certains vers latins du P. ïeron, jésuite, qu’Henri IV ordonna à Motin de traduire. Boileau parle de Motin comme d’un poète très—. froid : J’aime mieux Pergerac, et sa burlesque audace, Que ces vers où Motin se morfond et nous glace. Art poétique, chant lY, ^ S’on, sorte d’élision et de construction que se permet-, toient nos anciens poètes pour si on ou si Von, ^ Pallis, lisez pâlis. Juvût irapaiïescere chartis. Perse, sat.v. Après cela, docteur, va pâlir sur la Bible. BOILEAU, sat. ir.