Page:Régnier - Escales en Méditerranée.djvu/62

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lavage, le récurage, l’astiquage tiennent une grande place dans la vie du bord. Des matelots, j’en connais surtout deux, ceux qui, avec le mécanicien, embarquent dans la vedette quand on va à terre, tandis que c’est le canot qui y mène l’important personnage, chargé de veiller aux provisions. De la passerelle, je m’amuse souvent à regarder, devant l’escalier qui descend au poste d’équipage, les matelots, aux heures de loisir, jouer aux cartes ou pousser les pions sur le damier.




Cette belle côte campanienne que nous longeons, je l’ai suivie, quand, à un précédent voyage, j’allai de Naples à Salerne par la route en corniche qui sinue entre le rocher et la mer. Le sol dur sonnait aux sabots de l’attelage du vieux landau qui nous conduisait de Castellamare à Positano, de Positano à Prajano, de Prajano à Concha-Marine et à Amalfi. Amalfi, fille du rocher, s’y suspend, y accroche ses maisons, ses terrasses, ses treilles, ses cyprès, son couvent dei Capucini, moitié monastère, moitié auberge. La chapelle était à côté de la salle à manger et on voyait le prêtre la traverser avec ses ornements sacer-