Page:Régnier - La Canne de jaspe, 1897.djvu/56

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dont on ne guérit jamais. L’heure s’avance, venez, car il convient d’être exacts. »


*


Nous avions déposé nos lampes que nous éteignîmes.

Cinq personnes se trouvaient réunies déjà dans le salon où la Princesse vint au devant de nous. Je m’inclinai sur sa main que je baisai. Aussitôt elle prit mon bras et nous passâmes à table où elle me fit signe de m’asseoir en face d’elle. D’Orscamps prit place à sa droite et les autres convives se disposèrent à leur guise. Je profitai du premier silence pour regarder autour de moi.

Le plus âgé des convives se nommait M. de Berve. Il habitait un château des environs et passait pour fort savant et versé dans les sciences hermétiques. Son voisin dont j’ignorais le nom, que j’appris ensuite, était un étranger retiré ici après de longs voyages maritimes. Il en avait rapporté des armes, des algues et des coraux.

Je connaissais les deux autres, gens d’esprit et de qualité. Le dernier et le plus jeune paraissait presque adolescent mais l’âge de sa figure