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STANCES


Si je vous dis, ce soir, en respirant ces roses
Qui ressemblent au sang que l’on répand pour lui :
L’Amour est là dans l’ombre et son pied nu se pose
Sur le rivage obscur du fleuve de la nuit.

Si je vous dis : l’Amour est ivre et taciturne
Et son geste ambigu nous trompe, car souvent
Il écrase une grappe au bord rougi de l’urne
Dont il verse la cendre aux corbeilles du vent.