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L’IMAGE


Que pour d’autres l’amour rende triste l’aurore
Du regret frissonnant d’avoir hier aimé !
Pour nous, dans l’air palpite et se répand encore
La ténébreuse odeur dont tu l’as parfumé.

N’as-tu pas vu, en nous, se lever de l’étreinte
Un dieu né de notre âme et fait de notre chair,
Et qui, debout au seuil de la maison éteinte,
En la jeune clarté sourit au matin clair ?