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f.fi MIROIR DES HEURES LE BEAU PAYS Je ne suis pas le fils des îles lumineuses Qui parfument la mer d’un éternel printemps, Et je n’ai pas connu leurs nuits mystérieuses, Car je ne suis pas né sous leurs cieux éclatants.

J’ai vécu les premiers des jours que j’eus à vivre Dans l’étroite maison tournée au vent du Nord, Écoutant, à travers la vitre où luit le givre, La rumeur de la rue et les sifflets du port.