Page:Régnier - Les Médailles d’argile, 1903.djvu/96

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L’éblouissement nu de leur beauté d’or rouge ;
Et le soir est venu qu’ils étaient encor là ;
Mais, avec le soleil disparu, leur éclat
S’était éteint, laissant de leur splendeur vivante
Un bloc inerte et noir de songe et d’épouvante
Qui semblait à jamais se tordre dans la nuit.
Et quand, les bras tendus, je m’approchai de lui
Jusqu’à toucher du doigt le flanc et la crinière,
Je vis que le cheval et l’homme étaient de pierre.