Page:Réponse de l'Eglise orthodoxe d'Orient à l'encyclique du pape Pie IX, 1850.djvu/21

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ce que rêvent les Romains, en s’appuyant sur la lettre de saint Léon au quatrième Concile. Et si cette lettre a été nommée la colonne de l’orthodoxie, les épîtres des hiérarques d’Orient au patriarche Tarase n’en ont pas été moins appelées par les Pères du septième Concile œcuménique — la colonne de la piété, aussi bien que la lettre de Tarase aux évêques d’Orient l’a été — la règle de l’orthodoxie. Or, la colonne de l’orthodoxie, la colonne de la piété et la règle de l’orthodoxie sont toutes la même chose.

Lorsque les Pères du quatrième Concile demandèrent la lecture de la lettre de saint Cyrille d’Alexandrie et que la lecture fut donnée, le Concile s’écria : « C’est ainsi que croit saint Cyrille, c’est ainsi que nous croyons, nous ; que la mémoire de Cyrille soit immortelle ! » Puis lorsque la lettre de saint Léon eut été lue aussi, les Pères s’écrièrent de plus belle : « C’est la foi des Pères de l’Église ; c’est celle des apôtres ; Pierre a dit cela par la bouche de Léon. » Là-dessus ils ont ajouté : « C’est ainsi qu’enseignaient les apôtres. » Tout cela prouve évidemment que c’est à cause du plein accord des croyances de Léon avec la doctrine de Cyrille que les Pères ont reconnu Léon orthodoxe. Or, la lettre de Cyrille n’ayant pas donné de suprématie à Cyrille, celle de Léon n’en a pas donné non plus à Léon.




THÈSE IX.


Les évêques de Rome ont obtenu le premier rang dans les Conciles, et surtout dans les Conciles œcuméniques, et leur autorité a été invoquée et avant et après l’établissement