Page:Réponse de l'Eglise orthodoxe d'Orient à l'encyclique du pape Pie IX, 1850.djvu/5

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L’Église orthodoxe d’Orient, en dépit de tous les orages dont elle a été troublée pendant de longs siècles, même jusqu’à nos jours, en dépit de toutes les souffrances qu’elle a dû subir, et des luttes contre des différentes tentations, n’est pas tombée. Elle subit des vicissitudes, elle endure des agressions ; mais, visiblement protégée par son protecteur invisible, elle se maintient ferme sur l’inébranlable pierre de la foi.




THÈSE I.


Le bienheureux pape Pie IX, après s’être suffisamment entretenu, dans son Encyclique, avec ceux qui ont constamment persisté dans la communion et la foi de son siége, adresse la parole à nous tous, orthodoxes d’Orient, parole de paix et d’amour (comme il le dit), remplie de sollicitude pour nous autres, qui, bien que nous adorions Jésus-Christ, sommes cependant étrangers au siége de saint Pierre. Il ajoute, qu’à l’exemple du Christ, il désire faire rentrer les brebis égarées au bercail du Seigneur. S’adressant à ceux qui exercent les hautes fonctions ecclésiastiques (ne prononçant pas cependant le nom de patriarche), il leur rappelle l’ancien état de nos Églises à l’époque où elles étaient étroitement liées avec les autres Églises de l’univers, et leur demande quel avantage elles ont retiré des dissensions survenues à la suite de leur séparation, dissensions qui ont eu pour conséquence, que les pasteurs d’Orient sont