Page:Réveillaud - Histoire du Canada et des canadiens français, de la découverte jusqu'à nos jours, 1884.djvu/444

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

bre de fonderies et de foires. Elles abondent surtout dans le voisinage de la rivière Saint-Maurice, où une fonderie de canons avait été établie, dès 1737, par les Français. Les schistes cristallins de la côte nord du Saint-Laurent contiennent aussi des masses de minerais de fer, spécialement de fer oxidulé. Enfin de magnifiques gisements de fer magnétique, particulièrement propre à la fabrication de l’acier, ont été découverts dans la vallée de l’Outaouais, près de Hull, et l’on évalue à trois cent millions de tonnes la puissance totale de ce dépôt, dont l’exploitation ne fait guère que de commencer. On a reconnu de même l’existence de mines de cuivre, particulièrement dans le district de Saint-François. Enfin on a constaté, çà et là, l’existence de filons de plomb, de zinc, de cobalt, de nickel, de manganèse, de titanium et de mercure[1].

L’or d’alluvion se rencontre un peu partout, dans le sud-est de la province de Québec, depuis le Saint-François jusqu’à la rivière des Etchemins ; mais on le recueille surtout dans le comté de Beauce, le long de la rivière Chaudière, où il fait l’objet d’industries assez importantes. D’après un auteur canadien, les ressources minérales de ce district de Beauce seraient d’une telle richesse qu’elles égaleraient celles de l’Australie, de la Californie et du Colorado[2]. Enfin de grandes mines d’argent ont été récemment découvertes et mises en exploitation près du lac Supérieur ; mais ceci nous éloigne de la province de Québec, à laquelle nous voulons nous en tenir dans cette étude. Celle-ci n’est d’ailleurs pas déshéritée au point, de vue des richesses

  1. Voir Taché, Esquisses sur le Canada. Paris, 1855.
  2. Chapman, Mines d’or de la Beauce. Lévis, Mercier et Cie, 1881.