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Lotbinière, Batiscan, Bécancour, sont de petits bourgs plus agricoles que commerçants.

Au débouché de la rivière Saint-Maurice dans le Saint-Laurent nous nous arrêterons aux Trois-Rivières, l’une des plus vieilles villes du Canada ; peuplée aujourd’hui de 10.000 habitants ou environ, elle devrait en avoir beaucoup plus s’il est vrai, comme le prétend La Hontan, qu’au XVIIe siècle déjà, Trois-Rivières était le siège d’un marquisat, qu’elle avait des traitants tout cousus d’or et habitant des maisons somptueuses et qu’elle était sans rivale dans le commerce du thé et des fourrures. Aujourd’hui c’est une cité bien tranquille, un peu morte même, mais qui pourtant depuis quelques années semble se ranimer un peu. Sa situation au débouché de la fertile vallée du Saint-Maurice lui assure une importance proportionnée aux développements que prennent l’agriculture et l’industrie dans cette région. La ligne ferrée qui longe la rive nord du Saint-Laurent la met en communication directe, même quand le grand chemin du fleuve est obstrué par les glaces, avec Québec d’une part et avec Montréal de l’autre.

Une autre ligne aboutissant à Arthabasha, et partant de Doucettes, sur la rive droite du Saint-Laurent, relie Trois-Rivières au réseau du « Grand Tronc » ; tandis qu’un chemin de fer établi depuis peu le long du cours du Saint-Maurice et se dirigeant vers les Piles et le lac Édouard la met en rapports immédiats avec les habitants de cette fertile vallée.

Plus en amont encore, nous trouvons sur le lac Saint-Pierre, la petite ville de Nicolet avec une population de près de 4,000 âmes ; Saint-François du Lac ; Ber-