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Page:Rabaut - Le vieux Cévenol, 1886.djvu/106

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mort tragique de la mère d’ambroise.

stant qu’elle rouvrît les yeux à la lumière. L’homme qui l’avait accompagné était attendri de ce spectacle ; il n’épargnait rien pour adoucir la douleur de cet infortuné, et il parvint enfin à l’arracher de dessus le cadavre, sur lequel il étendit la couverture qu’ils avaient apportée.

Cependant il était grand jour, et le soleil éclairait le fond de la chaumière. Le péril où Ambroise comprit qu’il se trouvait commença à l’effrayer ; la crainte vint faire diversion à la douleur. Il convint avec cet homme, dont il était sûr, que celui-ci irait à la ville chercher quelques provisions pour passer la journée ; qu’Ambroise garderait sa mère et que, le soir, ils iraient l’ensevelir dans un lieu éloigné. Il fut assez heureux pour n’être point découvert durant le jour. Quand la nuit fut arrivée, aidé de ses parents et de quelques amis, il se hâta d’aller ensevelir sa mère. On eut beaucoup de peine à l’arracher de dessus son tombeau, et ce ne fut qu’après avoir versé un torrent de larmes qu’il lui dit enfin le dernier adieu.