Page:Rabelais - Gargantua, Juste, Lyon, 1535.djvu/12

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Quoy ? dit Minos, que ny suis ie appelé
Excepté moy tout le monde on convie.
Et puis l’on vieult que passé mon envie,
À les fournir d’huytres & de grenoilles.
Ie donne au diable en cas que de ma vie
Preigne à mercy leur vente de quenoilles.

Pour les matter survint Q.B. qui clope,
Au saufconduit des mistes Sansonnetz.
Le tamiseur, cousin du grand Cyclope,
Les massacra. Chascun mousche son nez.
En ce gueret peu de bougrins sont nez,
Qu’on n’ait berné sus le moulin à tan.
Courrez y tous : & à l’arme sonnez,
Plus y aurez, que n’y eustes antan.

Bien peu après, l’oyseau de Iuppiter
Delibera pariser pour le pire,
Mais les voyant tant fort se despitter,
Craignit qu’on mist ras/ ius/ bas/ mat l’empire
Et mieulx aima le feu du ciel empire
Au tronc ravir où l’on vend les forestz :
Que l’aer serain, contre qui l’on conspire,
Assubiectir es dictz des Massoretz,

Le tout conclud fut à poincte affilée,
Maulgré Até, la cuisse heronnière.
Que là s’asist, voyant Pentasilée
Sus ses vieulx ans prinse pour cressonnière
Chascun crioyt, villaine charbonnière
T’apartient il toy trouver par chemin :
Tu la tolluz la Rhomaine bannière,
Qu’on avoit faict au trait du parchemin.