Page:Rabelais - Gargantua, Juste, Lyon, 1535.djvu/121

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Baste, dist Picrochole, passons oultre. Ie ne crains que ces diables de legions de Grandgouzier. Cependent que nous sommes en Mesopotamie, s’ilz no’donnoient sus la queue quel remède ? Tresbons, dist Merdaille, une belle petite commission, laquelle vo’envoirez ès Moscovites, vous mettra en champ, pour un moment cinquante mille combatans d’eslite. O si vous me faictes vostre lieutenant, ie renye la chair, la mort, & le sang. Ie tueroys un pigne pour un mercier. Ie mors, ie rue, ie frape, ie tue. Suz, suz, dist Picrochole, qu’on depesche tout : & qui me ayme si me suyve.


Comment Gargantua laissa la ville de Paris pour secourir son pays & comment Gymnaste rencontra les ennemis. xxxxx Chap. xxxii.

Vignette 121
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N ceste mesme heure Gargantua qui estoit yssu de Paris soubdain les lettres de son père leues : sus sa grand iument s’en venant avoit ià passé le pont de la nonnain, luy Ponocrates, Gymnaste & Eudemon, lesquelz pour le suyvre avoient prins checvaulx de poste, le reste de son train, venoit à iustes iournées, amenent tous ses livres & instrument philosophicque. Luy