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notice biographique sur rabelais

de supposer qu’il en est l’auteur, ou que du moins il a eu grand’part à la composition[1] : « Ie ne riz oncques tant, que ie feis à ce Patelinage. »

Toutefois, Montpellier n’offrit pas à Rabelais un charme bien durable[2]. Il brûlait du désir de mettre ses idées au jour, de les exprimer par le livre et de les publier par l’imprimerie. Lyon l’attira ainsi par la renommée de ses presses infatigables, qui répandaient alors des écrits de tout genre à travers le monde entier.

Nous l’y trouvons officiellement installé comme médecin de l’Hôtel-Dieu (ou grand hôpital du pont du Rhône), en remplacement de Pierre Roland, aux gages de quarante livres par an, le 15 février 1532. À peine arrivé, il entreprend une série de publications fort diverses, plaisantes ou sérieuses, érudites ou populaires.

En tête d’un recueil qui forme le second volume des Épîtres médicales de Jean Manardi, médecin de Ferrare, il place une dédicace, datée du 3 juin 1532, et adressée à André Tiraqueau, lieutenant au tribunal de Fontenay-le-Comte. Il le charge de saluer l’illustre évêque de Maillezais, Geoffroy d’Estissac, son très bienveillant Mécène[3].

  1. M. Germain, le savant historien de Montpellier, a signalé plusieurs représentations de ce genre, organisées par les étudiants en médecine de cette ville, bien avant l’arrivée de Rabelais.
  2. Il était encore à Montpellier le 23 octobre 1531. Ce jour-là, il signe une reddition de compte présentée par un procureur de l’Université.
  3. Dans la même dédicace il charge Tiraqueau de saluer son cher Hilaire Coguet. Cet ami de Rabelais nous est totalement inconnu, mais les éditeurs devaient-ils pour cela supprimer son nom, comme ils ont fait ?