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ESTOURNEAU — ESTRE

Estourkeau. « Les penfees, comme vn vol d’cftourneaulx. » II, 376. «… les efiourneaux & autres petis oifelets… » III, 145.

Estrac. «… danfarent diuerfe- ment comme vous pourrez dire… L’efiràc. » III, 223.

Estradiot. «… genfdarmes, efira- diot^, foubdars… » II, 407. «… Efiradioti, Riuerans, Ma- telots… » III, 244.

Estraindre. Voir Embrasser.

EsTRANGE, E.XTRANGE (ExtraïUUS.

Du dehors). Etranger. « Nations efiranges. » I, 67 ; III, 245. « Pays efiranges. » I, 93 ; III, 232. «… homme d’eftrange pays… » I, 324. « Régions efiran- ges. » II, 19. «… mafques ef- tranges… » 68. «… la decifion de celle matière tant nouuelle, tant paradoxe & extrange de Bri- doye… » 204.

— Singulier, bizarre. « Com- ment Gargantua nafquit en en façon bien efirange. » I, 25. «… efirange natiuité. » 27. «… prophéties aulcunement abhorrentes & efiranges… » II, 100. «… nous monftra les or- gues… Icelles eftoient de façon bien efirange. » III, 72.

Estrapade (Strappata. Vn trait de corde. Vne fecouffe pour ar- racher quelque chofe. Oudin, Recherches italiennes & francoifes). «… bailler Yeftrapade à ces vins blancs d’Aniou. » I, 278. « Ia- mais ne puiiïiez vous… piller, que à Yefirapade… » II, 14.

Estre. « Efiei vous là, ou n’y efle^ pas ? Si vous y efie^, n’y foye^ plus : fi n’y efic^, ie n’ay que dire. » I, 136. « Il n’efioit l’Afne de Silenus qui n’en fuft capparaçonné. » 152. «… tous les officiers de fa court efloyent tant occupés au feruice du fef- tin… » 235. «… boucliers lé-

gers… bruyans quant on y tou- choit, tant peu fcn/l… » III, 148.

Estre. Exister, se trouver. « Ma tant bonne femme eft morte, qui eftoit la plus cccy la plus cela qui feufi au monde. » I, 230. ■

Efire à. « Comment Andouil- les ne font à mefpriser. » II, 404. «…nY_/2àobmettre que… » III, 401.

Jeu. « Au i’en fuis. » I, 82.

Rabelais emploie souvent l’auxiliaire être dans des cas où nous nous servirions d’avoir. «… c’eftoient ceulx qui efioicnt peritz au déluge. » I, 136. «… exiftimerent que Gargantua efloit fuy avec fa bande. » 160. « Sa vertu eft apparue en la viftoire & conquefte. » II, 18. « L’acqueft luy eft entre les mains expiré. >. 19. « Le vieil Macrobe… demandoit à Panta- gruel comment efloit abourdé à leur port… » 359. Dans ces constructions l’attention est é- veillée sur le fait accompli, plutôt que sur l’action qui l’a produit.

Soit, troisième personne du présent du subjonctif du verbe être, qui est devenu une con- jonction invariable, se mettait au pluriel et au passé lorsque la construction l’exigeait. « En ceftuy dipner… viande ne feult apportée, quelle que feuft, fenf- ft-nt cheureaulx. feuffent chap- pons, feuffent cochons, feuffent. .. pigeons ou aultres, en laquelle il n’y euft abondance de farce magiftrale. » II, 447.

Esse. Est-ce. « Qu’effe cela… » III, 46.

Estre est quelquefois employé au pluriel après un nom collec- tif. « Le peuple sont tous vo- leurs, et larrons. » II, 503.