Page:Rabelais ou imitateur - Le Disciple de Pantagruel, éd. Lacroix 1875.djvu/102

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Testons de Milan et gibecieres,
Et neigea bateaulx et rivières ;
Et quand vint aprés midy,
Il pleut du fromage rosty.
Aux oignons, poires et pommes.
Tant de femmes et aussi d’hommes,
Et aussi plusieurs gens de guerre,
Assez pour le pays conquerre.

Toutes les dessusdictes choses bien entendues par Panurge, il commanda à son truchement luy monstrer le tout par escript, affin qu’il le peust mettre à vous, mes treshonnorez lecteurs et auditeurs.

Panurge, aprés qu’il a longuement voyagé, il faict icy une déclaration de la source des vents, comment ilz sont enfermez quelquefoys aux cavernes, et les noms d’iceux.

CHAPITRE XXXI.


Or, pour nous retirer de tant de perilz et adversitez en quoy nous avions esté, pensact fuyr tous dangiers, je feiz lever l’ancre de nostre navire et feiz dresser les voilles à plein vent pour plus faire de chemin par la mer, en laquelle chose faisant, après avoir navigé environ cent lieues, nous veismes les ysles Eoli-