Page:Rabier - Les contes de la chèvre noire, 19xx.djvu/47

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Une poule, croyant apercevoir un ver au bord d’un trou, le frappa du bec et le coupa net, en deux tronçons.

Hélas ! ce que la poule avait pris pour un ver, n’était que la queue vivante d’une souris bien vivante. Celle-ci, furieuse, s’en fut à toutes pattes se plaindre à l’ours qui rendait justice.

L’ours, avec un air important :

— Cet affront mérite vengeance : une poule s’est emparée de ta queue, tu vas t’emparer de la sienne ; c’est simple ! Laisse-moi faire !