Page:Rabutin - Correspondance, t. 2, éd. Lalanne, 1858.djvu/408

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
400
CORRESPONDANCE DE BUSSY-RABUTIN.

Chandenier donnera sa démission cette fois, puisqu’il est dévot. Dieu veut que l’on obéisse à son maître.

774. — Bussy au comte de Coligny.

A Chaseu, ce 19 septembre 1674.

Est-ce vous, mon cher cousin, qui passez à ma porte à l’entrée de la nuit sa*is venir coucher chez moi (1) ? Quoi ! mon parent, mon ami, qu’il y a dix ans qui ne m’a vu, me faire un tour comme celui-là ! Allez, vous ne méritez pas les reproches que je vous fais, ils sont trop tendres pour une pareille action. Quand vous n’auriez pas eu le plaisir de me revoir, je vous aurois dit mille nouvelles sur quoi nous aurions fait cent mille réflexions : nous nous serions montré l’un à l’autre la fermeté avec laquelle nous soutenons notre mauvaise fortune. Mais enfin, puisque tout cela vous est indifférent, je me contenterai de vous dire que je suis, etc.

775. — Bussy au duc de Saint— Aignan.

A Chaseu, ce 20 septembre 1674.

Je vous envoie, monsieur, la copie de la lettre que je me suis donné l’honneur d’écrire au roi sur la nouvelle du combat de Senef et la réponse que Sa Majesté a commandé à M. de Pomponne de me faire. Quoique la grâce

(1) C’est ainsi que commence cette lettre dans l’édition de 1721. Dans d’autres on trouve cette phrase : « Le compliment que vous venez de me faire est une honnêteté qui ne s’accorde pas avec passer vous-même ù ma porte, à l’entrée de la nuit, etc., etc.